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Les déchets dans l’Art ne résultent pas du hasard. Elle s’inscrit dans une évolution historique et sociale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les artistes ne s’en servent pas seulement pour critiquer la société de consommation. En réalité, ils ont commencé à les intégrer bien avant que ce concept n’existe. Au 20ᵉ siècle, plusieurs raisons expliquent cet intérêt : une curiosité pour les objets abandonnés, l’envie de découvrir de nouveaux matériaux, et le désir de donner une nouvelle signification à des objets du quotidien.
De plus, l'utilisation des déchets est liée à un changement dans la façon dont on perçoit le temps en Occident. Aujourd'hui, on vit dans l'instant, sans vraiment penser au long terme. Cette vision rapide et courte du temps se retrouve dans l'art, à travers des œuvres temporaires et l'utilisation de déchets, qui représentent ce présent qui ne cesse de se répéter.
En intégrant ces déchets dans ses créations, l’artiste leur donne une seconde vie. Il remet en question leur caractère jetable et critique notre manière limitée de voir le temps.
Ainsi, l’artiste change notre rapport au temps et propose une nouvelle façon de voir les choses, en transformant les déchets en éléments importants de son œuvre.
Dans un contexte de production industrielle, certains artistes choisissent de faire autrement. Ils développent leur autonomie, accordent une attention particulière à l’empreinte écologique des matériaux utilisés et valorisent le savoir-faire technique en transformant ces matériaux. La pandémie a entraîné une pénurie de certaines ressources, rendant ces enjeux encore plus présents. Ces nouvelles réalités soutiennent l’approche du surcyclage en création et incitent à repenser nos habitudes de consommation, en explorant d’autres voies. Le développement de pratiques artistiques responsables répond ainsi à la nécessité de préserver, d’entretenir et de protéger l’environnement.